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Stratégie du nouveau PDG de Renault

Luca de Meo, ancien patron de Seat, a pris la tête du groupe Renault depuis le 1er juillet 2020. Très attendu en réaction aux difficultés rencontrées par la marque au losange, le directeur général vient de dévoiler ses pistes de réflexion, dans un entretien avec le magazine Le Point. A la clé, une profonde réorganisation du constructeur automobile français passant par plusieurs bouleversements.

Un nouveau plan stratégique sera dévoilé en janvier 2021

En prenant ses fonctions de directeur général du groupe Renault, Luca de est attendu comme le sauveur étant donné le contexte compliqué depuis le départ précipité de son patron emblématique, Carlos Gohn. Le nouveau directeur général du constructeur français a de quoi séduire : arrivé il y a 30 ans dans un secteur dont il est passionné, on lui doit entre autres le lancement de la fiat 500 nouvelle génération et le redressement spectaculaire de la marque SEAT au sein du groupe Volkswagen.

Quatre marques pour structurer le groupe Renault

Sans entrer dans les détails de la mise en place de son plan de développement, Luca de Meo en a déjà donné quelques grandes orientations. Il souhaite ainsi abandonner l’organisation jusqu’ici géographique de Renault pour laisser place à une organisation structurée autour de 4 grandes marques :

– Renault ; la marque créative et fière de ses racines françaises

– Alpine et ses voitures sportives ;

– La marque roumaine low cost Dacia ;

– Enfin, une marque inédite en charge des “nouvelles mobilités”.

“Cela va nous permettre d’être plus focalisé sur le client. Les consommateurs n’achètent pas un groupe transversal, ils achètent une marque”, justifie Luca de Meo.

L’objectif affiché par le dirigeant est précis : avoir un positionnement clair pour chacune des marques, autrement dit un message identifié pour chaque catégorie de clients. Selon lui, la marque Renault “doit jouer la modernité et l’innovation” tandis que Dacia devra développer “une image plus ‘cool’”. “Nous ne resterons pas forcément dans le registre seulement rétro et classique de l’Alpine A110”, ajoute Luca de Meo. Avec moins de 1% des immatriculations du groupe Renault, Alpine est actuellement anecdotique mais devrait, selon toute vraisemblance, être amenée à jouer un rôle plus important à l’avenir. Affaire à suivre donc !

Le groupe Renault a déjà communiqué sur les dirigeants qui incarneront le renouveau de ces 4 marques, en prenant les responsabilités de « la création, de l’organisation et de la mise en place de ces nouvelles business units” :

Luca de Meo sera ainsi à la tête de la marque Renault,

Denis Le Vot, jusque-là directeur commercial du groupe prendra la direction de la marque Dacia,

Cyril Abiteboul, l’actuel patron de l’écurie de Formule 1 de Renault pilotera de développement de la marque sportive : Alpine,

Clotilde Delbos, directeur général adjoint et directeur financier du groupe, donnera quant à elle l’impulsion des nouvelles mobilités.

Une montée en gamme des produits

Afin de renouer avec les profits, Luca de Meo souhaite privilégier l’axe de la montée en gamme. La marque au losange sera donc invitée à sortir de sa zone de confort, en développant d’autres segments que les petites voitures, sa catégorie reine. Le groupe avait en effet basé son développement sur la réussite de modèles best-sellers comme la Clio et le Captur. Luca de Meo prend le contre-pied : “on va changer toute l’organisation pour passer d’une politique de volumes à celle de la valeur.

“Ce sont les marges qui permettent d’investir et de se développer”.

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